Drogue au volant : des chiffres inquiétants

La récente actualité sur l’affaire Pierre Palmade a mis en lumière les dangers de la consommation de drogues avant de prendre la route. Une pratique dangereuse qui entraîne une augmentation des accidents de la route partout en France.

Des chiffres inquiétants

Cannabis, cocaïne, opiacés, ecstasy et amphétamines.… Les chiffres montrent que la consommation régulière d’alcool est peu à peu remplacée par celle de stupéfiants. Mais contrairement aux consommateurs d’alcool, les usagers de drogue sont rarement conscients du danger lorsqu’ils prennent le volant. Le risque d’avoir un accident mortel après avoir consommé à la fois de la drogue et de l’alcool est pourtant multiplié par 29 selon la Sécurité routière. 

Résultat : des chiffres inquiétants pourtant trop souvent sous-estimés.

• En 2022, plus de 700 personnes ont perdu la vie à la suite d’accident impliquant la prise de cocaïne ou de cannabis. 
• 23 % des accidents mortels sur la route sont liés aux stupéfiants.
• L’usage de drogues est la 3e cause de décès sur la route après la vitesse et l’alcool.
• Une personne contrôlée sur cinq est positive aux stupéfiants.
• Les conducteurs contrôlés positifs aux stupéfiants dans les accidents mortels sont à 93 % des hommes. Ils représentent 23 % des 18-24 ans et 21 % des 25-34 ans.

La lutte contre la drogue au volant, un réel enjeu de santé publique

Sur tout l’Hexagone, les arrestations pour conduite sous l'emprise de drogues sont en forte hausse.
Pourtant, la consommation de stupéfiants s’accompagne encore trop souvent d’un discours de banalisation. D’autant que les contrôles montrent souvent un cumul de la consommation de drogue et d’alcool. En 2021 par exemple, près de la moitié des conducteurs positifs aux stupéfiants impliqués dans un accident mortel présentait également un taux d’alcool supérieur à 0,5g/L (Bilan 2021 de la sécurité routière, ONISR).  
Il semble nécessaire de faire plus de campagnes de prévention pour sensibiliser les jeunes aux dangers de la consommation de drogue et de l’impact que cela peut avoir sur leurs vies. La consommation de drogues altère les réflexes, la perception, la coordination et la capacité de prise de décision, autant de compétences essentielles à une conduite sûre.

Les risques de conduire sous l’emprise de stupéfiants

Côté répression, le dépistage de la drogue au volant est de plus en plus fréquent (435 000 en 2019, 453 000 en 2020) et les sanctions pour cette infraction sont sévères. Si, après le test salivaire, la prise de stupéfiants est confirmée, 6 points sont aussitôt retirés de votre permis de conduire. Vous risquez aussi une suspension de permis, une amende de 4 500 € et une peine de 2 ans de prison. Des peines plus graves sont encourues si le conducteur sous emprise est à l’origine d’un accident. 

Pour rappel, il est strictement interdit de conduire un véhicule après avoir pris de la drogue, quel que soit le stupéfiant ou la quantité prise. Et, on le sait peu, les effets peuvent apparaître sur des analyses jusqu’à un mois après la prise de drogues.

N’oubliez pas que la conduite sous stupéfiants entraîne une baisse de la vigilance et une diminution des facultés visuelles et auditives, peut créer une excitation masquant la fatigue ou entraîner une conduite agressive. Alors pour ne pas vous mettre en danger vous et les autres, ne consommez aucun stupéfiant avant de prendre le volant !